lundi 22 octobre 2012

Pourtant



Comment dire nos malheurs, comment sourire nos bonheurs ? Il est tellement plus facile de quantifier. Cela fait plusieurs fois que je le dis, mais quantifier, c'est mon métier, et je n'ai pas choisi de faire ça parce que j'aimais la difficulté. Depuis petit j'ai cherché à tout moment à réaliser en un minimum de temps, avec un minimum de force, et un minimum de réflexion tout ce qu'il était possible de me demander. Quantifier devient donc le but de ma vie. Qu'arrive-t-il face à un problème uniquement qualitatif ? Une seule position peut être permise, une obligation même : réfléchir et agir. L'un ne  peut aller avec l'autre, on l'oublie souvent. Je l'ai toujours oublié. Il est temps de se poser.

Cela va faire six mois. Six mois tellement intense qu'ils ont enfoui la fin d'une vie. On ne met pas à la poubelle quatre ans d'un coup, et pourtant... Je continuerai à lui en vouloir pour cela, mais cela ne peut surpasser tout ce qu'elle m'a donné, tout ce qu'elle m'a apporté, tout ce qu'elle m'a appris. Il est impossible d'en dresser une liste. Tous les jours je me rappelle d'une anecdote, puisque j'ai l'impression que tout ce que je fais, j'en ai déjà vécu une partie avec elle. Ce n'était pourtant pas si long, quatre ans, me diront certains. Eh ben moi je leur répond : t'ar ta gueule à la récré !

Bon il faut aussi dire que ces six mois, j'ai fait n'importe quoi. Pendant deux de ces mois surtout. Mai, juin et début octobre. J'ai fait souffrir, plus que de raisons. Et je continue. Comment réparer ? Faut-il rester pour accompagner, ou partir et couper pour ne laisser aucun espoir ?