dimanche 11 octobre 2009

vendredi 9 octobre 2009

Quel dommage qu'on ne puisse pas avoir un amant sans tromper son mari.


Les plus audacieux ont renoncé devant les changements. A un moment, il faut savoir choisir entre ce que l'on nous propose, la nouveauté, et notre établi, mais à aucun de ces temps on ne nous demande notre avis. La plupart des choix que nous faisons, nous les faisons non pas car nous en avons envie, mais parce que les circonstances ont modifié notre envie jusqu'à obtenir le résultat. Je ne suis pas croyant, mais Dieu que ça fait mal...
Le vide est un univers si triste. Peut-on réellement parler de tristesse avec le néant ? Au fond, qu'y a-t-il de pire que de ne plus rien éprouver ? Le changement m'a été imposé, cette vie m'a été imposée, qui pourrait croire que ce fut un choix libre ? J'aimerais tant choisir entre couleurs et cafards, et les bougies se sont consumées si vite. J'ai envie de le croire et penser au meilleur, mais ne serait-ce rien, qu'une farce affreuse ?
Le temps s'est brisé.
Il passe.
Ces instants fragiles et ces idéaux débusqués, ont-ils eu leurs chances, un espoir redonné ? Au diable les folies, au diable mes idées, pouvait-on se remplir sans en siroter la vertu ? J'ai l'envie de le croire et penser au meilleur, mais comment oublie-t-on de penser ? Les moments s'interrompaient ou recommençaient, le cercle s'achevait mais ne se séparait : les flammes ne rougeoyaient plus, elles se mêlaient à l'envi.
Absorbez mes plaintes, le renouveau m'entrave, mais qu'en comprendra-t-on, pauvre cœur ravagé ? Tu y laisseras tes ailes avant les yeux, alors oublies...
Et partout s'en empare, le ciel est prisonnier. Sauve-toi mon cœur, je ne veux m'oublier.

et sur la photo, il fallait reconnaître quelqu'un qui se cache. le premier qui devine à la droit à un chocolat virtuel, enjoy !

jeudi 8 octobre 2009

District 9


 Cela fait plusieurs semaines que plusieurs de mes amis me disent d'aller voir ce film. Je n'étais pas trop pour, mais le producteur a fini par me convaincre. Avouez que une production de Peter Jackson, ça a de la gueule ! J'avais prévu de voir The Informant ou bien Thirst, mais le premier par manque de temps, et le deuxième par manque d'argent, je ne pouvais pas. Toujours prévoyant, je suis allé cherché des places de cinéma il y a quelques semaines dans l'idée d'aller voir quelque chose. Je n'en savais alors rien, mais Disctrict 9 allait être ce choix. Ensuite, divers éléments se sont superposés. Paolo est revenu écrire beaucoup, beaucoup, beaucoup ; j'ai une otite qui m'a empêché de bouger ce matin ; j'ai pris un peu trop de... destressant ce midi ; ... Tant d'éléments que aller au cinéma fut la seule chose à faire pour démonotiser ma journée. Pourquoi je parle autant du choix ? Autant le dire tout de suite, c'est parce que je n'ai pas grand chose à dire sur le film.
Pour moi, Peter Jackson, c'est avant tout le producteur scénariste de The Frighteners, et surtout, le producteur de Lord of Rings et King Kong. Producteur, parce que ses choix d'emplois dans les différents rayons de films sont tout simplement géniaux. Et ses choix de photographie en particulier. Je crois que sur ce point, le troisième volet du Seigneur est le plus parfait des films question photo.
District 9 donc, est un film avec un scénario qui pourrait se révéler intéressant. Résultat, il n'est qu'un énième film sur l'intolérance, et de ce côté, on a déjà largement fait mieux. En fait, il veut jongler entre le film qui fait réfléchir et le film d'action. Pour la réflexion sur le sujet, je vous recommande Valse avec Bachir, et pour l'action, on a l'embarras du choix. La réalisation n'est pas si nulle par moment. Il faudrait seulement dire au réalisateur d'hésiter entre docu-fiction et fiction. Les éclaboussures sur la caméra, c'est certes bien quand on fait du pseudo-documentaire, mais quand on est dans des phases de pur cinéma, c'est ridicule. Au moins, Rec utilisait la caméra d'une manière tout à fait intelligente question éclaboussure et parti-pris. Les acteurs... Ou plutôt l'acteur sur qui tout repose... Qu'en dire ? Transparent ? Son personnage aurait pu être intéressant à développer. Certes, le film se passe sur 75 heures. Mais vous ne me convaincrez pas sur le fait qu'on aurait pu lui donner une personnalité. D'accord, le but est que ce soit un homme banal pris dans des tourments peu anodins. De ce point de vu, Gérard Jugnot fait mieux dans Une Époque Formidable. Les autres acteurs sont encore plus insignifiants. Les dialogues ont été écrit par un stagiaire, j'en suis persuadé. En fait, c'est là que l'on sent le côté film d'action : pas de dialogue sans naïveté. A aucun moment nous n'avons un discours intelligent voire même simplement intéressant. Et là où je suis le plus déçu : la photographie. Sorti de la première vue de Johanesburg, que n'importe quel touriste aurait pu faire, il n'y a plus que des décors fermés avec des limites et sans rien d'autres. Oui nous sommes dans un bidonville. Et alors ? On ne peut pas montrer l'horreur d'un bidonville autrement que par le cloisonnement ? J'attache vraiment beaucoup d'importance à ce point, et de la part d'une production Jackson, j'en attendais vraiment beaucoup, beaucoup plus... Je ne parlerais même pas de la fin.
Bref, vous l'aurez compris, je suis déçu, vraiment très déçu. Mais pas au point où je ne voudrais même pas me faire un second avis. Je suis tranché dans mes opinions, mais sur ce film, j'attends du recul, qu'on me donne des clés sur la virtuosité. Donc un petit 4/10 sera suffisant. Pas un navet, pas un film d'action nul, pas une atrocité... Juste un film inintéressant, que l'on peut regarder si l'on veut passer le temps devant la télé sans trop réfléchir. Ah oui, parce que le voir au cinéma ou à la télé, je ne vois pas de différence. Voilà ! (oui, je sais, je suis un monstre :D)

mardi 6 octobre 2009

K'naan


Je vous ai parlé ici de deux artistes que j'écoutais en boucle. Cela n'a toujours pas changé, et donc en un mois, j'ai dû passer plus d'une dizaine d'heures à repasser leurs albums. Le premier, et mon amour, c'est Björn Berge, ça vous le savez déjà. Le second, le voici. Aussi bien Berge est un artiste plutôt confirmé en Europe du Nord et ne peut être dans ce cas une révélation, que K'naan lui, est mon coup de coeur de l'année, devant films, artistes en tout genre, ou autres.

La première fois que j'ai entendu parler de ce rappeur, c'était dans La Matinale de Canal+. Vous le savez peut-être, tous les matins, une nouvelle musique sortie récemment fait le générique. Et comme je suis une feignasse, je me lève facilement à 7h, mais j'ai pas le courage de me lever avant le générique. Bref, la musique qui passait était Bang Bang, que je vous invite à écouter le temps de lire l'article. Alors, je connais beaucoup de monde qui n'aime pas le rap, et je suis de ceux-là. Pas par principe, plutôt par idéologie rastafarienne, mais ce serait trop long à expliquer, mais je suis prêt à en débattre. Et K'naan m'a réconcilié avec ce style musical, de une parce que ce chanteur a des références éclectiques et assez impressionnantes, de deux parce que ses chansons mélangent le rap (évidement), le rock, le blues, la pop, ... Éclectique.

Ensuite le personnage. Alors là, je peux vous l'assurer, ce type a un passé qui joue pour lui et qui me remplit de respect. Né en Somalie, sa famille, de poètes, dont son grand-père le plus brillant des poètes du pays jusqu'à ce que ses écrits finissent en autodafé, a pris le dernier vol partant de Mogadiscio durant la guerre. Guerre qui, rappelons-le, dure toujours et fait que aujourd'hui, la Somalie vit toujours sans gouvernement. Même pas un tyrannique, un meurtrier, un despotique, un ordurier : tout ceux-là en même temps. Maintenant, il vit au Canada, et s'est nourri du début du rap aux États-Unis. Il est en particulier connu pour avoir, lors d'un dîner-concert devant le HCR et l'ONU, déclamé un texte cinglant sur le manque de réponse de la communauté internationale pour son pays. Il n'avait à l'époque pas encore enregistré d'album ni fait de grand concert. Depuis, il a sorti trois albums, le dernier cette année, et participé à des live de Damian Marley, Tiken Jah Fakoly, Youssou N'Dour, ... (je suis dégouté, je viens de faire un tour sur wiki, et ils prennent presque mot pour mot ce que je viens de dire... la prochaine fois, je vous fais un copié-collé, na !)

Mais plus important que tout ça, ce sont ses textes. Comme peut le présager son histoire, ils sont assez engagés et le mot est faible. K'naan parle dans ses chansons de son pays, de la misère, de la guerre, ... mais ne se contente pas des divers clichés tels que les présentent U2 ou Green Day. Il ajoute sa touche, celle d'un espoir immodéré et d'un amour pour la liberté. Vous me direz, il est jeune. Oui, et il faudrait qu'un peu plus de monde le soit. Il respire l'envie de vivre et je vous jure, ça fait un bien fou... Si vous avez un ami déprimé qui n'est pas complètement cloisonné au rap (extérieurement ou intérieurement), n'hésitez pas. Plus personnellement, je me réveille avec Wavin' Flag, une musique cool, des paroles enivrantes d'espoir.

Il est aussi d'un calme et d'une intelligence hors du commun. Son passé lui a appris beaucoup, car non content de venir d'un pays en guerre, il a vécu dans les quartiers les plus dangereux de New-York et Toronto. Oui, le K'naan n'est pas un homme comme les autres. Tout d'abord parce qu'il ne se fait pas d'illusion sur la puissance des puissants : ils sont impuissants (je suis fier). Ensuite parce qu'il a une confiance en l'humanité et en la capacité des gens à vouloir vivre heureux ensemble. Et surtout car il dit quelque chose que nous autres, occidentaux, avons du mal à comprendre : l'Afrique, et plus particulièrement la Somalie et le Darfour, peuvent et doivent se sauver seule pour pouvoir ensuite être aidée. Il ne sert à rien d'aider des pays qui ne le veulent pas. Le mouvement populaire est unificateur (vous ne rêvez pas, cette phrase est voulue).

Voilà, je ne sais trop quoi vous dire d'autre. Ah si : il est très compréhensible pour un anglophone débutant, alors n'hésitez pas à écouter plusieurs fois ou lire ses textes. Ils sont simples et terriblement efficaces. Je vous laisse juges, mais sachez quand même que je suis amoureux !

Explications

Vous aurez pu noter après le précédent article que j'ai changé un peu de style en passant au poème. Ne vous inquiétez pas, ce n'est que passager. En fait, il y a longtemps que j'essaie de terminer un texte, mais je n'ai pas la motivation suffisante pour le faire. Le précédent était en fait un préambule à ce dernier. Je sais que pour faire quoique ce soit, il faut toujours un peu me forcer. En publiant dans ce carnet, j'espère me forcer.
En espérant que le texte vous plaise, je vais donc le mettre ici en mettant toujours le même titre à ces textes suivi de sa partie entre parenthèses, afin de le passer si vous le souhaitez. Sur ce, bonne journée !

lundi 5 octobre 2009

Lyre (Cercle, préambule)


    Il est minuit, nuit noire sur ma vie. J'avance en parlant, croyant trouver le réel.
    Mais il n'y a plus rien, plus rien qu'une trêve.
    La paix est une guerre lorsqu'elle n'est pas voulue ; j'aurai préféré me taire pour continuer l'affront.
    On en vient à aimer son ennemi lorsque l'on comprend son geste. Peut-être voulons-nous faire pareil ?
    L'esprit humain ne se contente pas d'une ligne, droite ou non : nous sommes adeptes des cercles.
    La solitude voulue est un calme permettant l'oubli et la rédemption.
    Je n'ai jamais eu qu'une seule religion.
    Je me demande encore comment l'on peut vivre sans foi.
    La science répond à la question « comment », la religion à la question « pourquoi ».
    La guerre est donc un cercle continu.
    La tranquillité et le bien-être se dissocient.
    Mais il y a un sens à prendre : bas est neutre et haut est tout.
    Après avoir connu le bien-être et basculé de l'autre côté du cercle, on voudrait revenir en bas et se protéger d'un retour.
    La véritable paix est neutre, quand la trêve est destruction et la guerre amour.
    Je ne crois pas en l'amour mais j'ai foi en lui.
    Il m'arrive souvent de penser au choix que j'aurais fait si sa liberté m'avait été accordée.
    La liberté du choix n'existe pas.
    J'aurais voulu rester neutre.
    J'aurais préféré la mort à la destruction.
    Je veux reprendre la guerre...

Actualités pour les nuls

Lundi 28 septembre, nous apprenions avec stupéfaction l'arrestation de Roman Polanski. Ma première réaction a été l'outrage de cet enlèvement qui me paraissait arbitraire et sans fondement. Puis après, je me renseigne. Une semaine après, je crois qu'on a enfin un peu de recul. La grande majorité du monde artistique européen a signé une pétition demandant sa libération de la junte Suisse au pouvoir, dénonçant un crime contre l'humanité et la dignité. Je crois que trois problèmes sont soulevés ici : premièrement la neutralité de la Suisse, deuxièmement l'aveuglement du monde artistique, enfin la faible place de la victime. La neutralité tout d'abord, parce que pour moi, financier, cette mise aux arrêts me parait nauséeuse. En effet, qu'a cherché à faire la Suisse en répondant à un mandat d'arrêt vieux de 30 ans ? À part vouloir se faire bien voir par les États-Unis et faire oublier un peu le scandale du secret bancaire, je ne vois pas. Oui, cela chauffe aux fesses des banquiers suisses implantés là-bas en ce moment, l'un d'entre eux vient d'être condamné, il y a deux semaines, à une peine de prison pour non-révélation d'un numéro de compte. Ceci à avoir avec cela ? Ensuite je suis encore plus dégouté (et on utilise souvent ce mot à toutes les sauces, là, j'exprime vraiment un dégoût profond) par le monde artistique. De notre merveilleux Ministre , à Monica Bellucci, je ne comprend pas comment on peut soutenir de la pédophilie. Comme dit aux Guignols lundi 28, si Guy Georges avait signé Citizen Kane, serait-il en prison ? Oui, évidement, trois fois oui ! La justice doit s'appliquer à tous. Je ne dis pas qu'il faut qu'elle s'acharne, mais il faut un procès. Coupable ou innocent, je m'en fiche, mais que la justice le détermine. Étant un amoureux de la liberté, je suis aussi un amoureux de la démocratie et de ce qu'elle implique, ou de ce qui l'implique : la justice. Un autre argument de défense est la manière dont il a été arrêté. Si un homme quelconque était poursuivi pour les mêmes faits, mais s'il avait 25 ans, vivait à Saint-Denis et serait en recherche d'emploi, l'aurait-on cueilli comme cela ? C'est-à-dire à la descente de son avion en le priant de suivre les policiers sans être plaqué au sol ? J'ai des doutes. Mais le plus important là-dedans, c'est le traitement réservé à la victime. Elle aussi a le droit à l'oubli, et la surmédiatisation qui entoure cette affaire remet son nom, celui de ses enfants, sur le devant de la scène. Une sorte de double-peine à l'envers. Même si on a trop tendance en France à croire que le pardon est plus qu'une notion théologique, il faut que la justice s'applique, mais doit-elle le faire au détriment des victimes ?


Mardi 29 septembre, notre Président faisait un discours annonçant son RSA "jeune". J'ai alors découvert que le RSA était interdit aux moins de 26 ans avant ce texte. Pourquoi, ils en ont pas besoin les jeunes pauvres ? Je n'exprimerai pas mon opinion sur cette mesure, mais force m'est de constater qu'une fois encore, on traite les "jeunes" différemment des autres. Un jour, il faudra que l'on comprenne que à part l'expérience et la dynamique, rien ne nous différencie. Certes, ce sont deux notions extrêmement importantes, mais j'en ai marre aussi qu'à chaque fois que je postule quelque part on me dise "Vous n'avez pas l'expérience nécessaire". Et comment je vais l'avoir comme ça, banane ? Sans aller sur ce terrain, il faudra qu'on m'explique pourquoi le jeune fait aussi peur en France. On me dira "C'est normal dans notre société où il y a de plus en plus de violence. S'il y en avait moins avant, c'est que ce sont les nouveaux entrant qui la causent." Alors premièrement non, et deuxièmement non. De un, il y a moins de violence que dans les années 70, sauf que on porte beaucoup plus plainte qu'avant car nous sommes devenu un peuple procédurier. Et c'est normal. Plus une société s'approche d'un point maximal de richesse, de bien-être, plus sa population est procédurière. Et comme les statistiques officielles de la violence sont décomptées par le nombre de plainte, on est dans la merde. Oui, car si on regarde les statistiques directes, c'est à dire si on demande aux gens et qu'on ajoute les estimateurs, on voit qu'il n'y a pas beaucoup de différence avec notre société de 70. Et de deux, la violence dans ce pays est majoritairement commise par la tranche d'âge 35-45 ans. Alors pouet-pouet. Concernant ce RSAJ, rien à dire, ou plutôt rien à rajouter. Je suis un social-libéral, ni à gauche ni à droite, et cela va à l'encontre de toutes mes convictions. Donc rien à dire là dessus. Je n'en bénéficierais jamais en plus, na.

Mercredi 30 septembre est un jour rouge pour l'Afrique. Encore un. Et causé par qui encore une fois ? J'adore écouter Jacques Brel en interview. Ce type avait compris beaucoup de chose. "Un homme qui regarde le monde est forcément en colère.". Je suis en colère quand je vois ce que la françafrique a encore causé. Ce qu'elle continuera à causer. On parlait des jeunes au-dessus. Mais même si les clichés concernant ceux-ci étaient vrais, ils ne causent pas autant de mort que ce que les vieux dégoulinant ont fait là-bas. Si nous ne sommes que le fruit de nos parents, j'espère vraiment que ceux qui ont causé ces atrocités n'ont pas eu d'enfant. Je n'arrive pas à dire autre chose que ma révolte ici. J'ai peut être pas l'air comme ça, mais je suis un homme en colère, pas comme Camus ou Brel, je n'écris pas aussi bien et je n'arrive pas à leur niveau intellectuel. Mais je suis encore outré par la décolonisation, par le néo-colonialisme. Parce qu'on n'en parle pas souvent de ce dernier, mais il est là, partout. Plus particulièrement dans les émissions sportives ou de décoration d'intérieur. Je n'irais pas plus loin, même si j'ai les exemples si vous les voulez vraiment. Mais il y a quelque chose de pourri au royaume.

Jeudi 1er octobre commence une série de catastrophes naturelles impressionnante en Asie du Sud-Est. Bon. Rien à dire là dessus, même si c'est le principal fait du jour, que dire de plus ? La Nature nous rappelle sa puissance trop souvent...

Vendredi 2 octobre, le sujet du jour n'avait pas resurgi depuis au moins quelques mois : la récidive ! Chouette, encore une fois, je vais m'engueuler avec des amis, mes parents, parce que j'avance des chiffres et que je sais que j'ai raison. D'abord, j'ai toujours raison. À quoi bon en dire plus ? Aller, juste pour le fun : taux de récidive des meurtriers proche de 0,8%, taux de récidive des agresseurs sexuels proche de 2%. Il est écrit dans la Constitution américaine, presque exactement, "Il vaut mieux mettre 100 coupables en liberté, que 1 seul innocent en prison". Vous connaissez mon point de vu.

Semaine énervante. Prochain article moins énervé.

dimanche 4 octobre 2009

Pour me faire pardonner



Donc, comme dit avant, vendredi soir, c'était soirée concert. La prise de décision a été un peu chaotique. Résumé.
"Pff, je m'emmerde ce soir, je vais traîner sur internet. Tiens, et pourquoi pas sur le site de l'université ? J'y vais jamais, ce sera l'occasion." La nature reprend alors ses droits, direction le blog des activités extra-universitaire. Et là, yeux ouverts de stupéfaction : dans deux semaines, concert de blues à l'Astro. Je ne connais pas le type, mais bon, du blues, ça ne se manque pas. Appel du seul que le blues intéresse dans mon entourage, Amaury, "Dis, ça te dit ?". Prise des billets le lundi pour le vendredi. Plus qu'à se renseigner sur le type et à attendre.
Alors, le type justement, c'est T-Model Ford (non, ce n'est pas une voiture), une légende du blues, et pilier d'un label extraordinairement connu. Ouh la, j'ai oublié de réviser mes classiques apparemment... Il est né entre 1920 et 1925, ce qui lui donne entre 85 et 90 ans. Une légende, parce que c'est un des pionniers de la libéralisation du blues. Il y eut bien Johnson ou House avant lui, mais ceux-là jouaient en circuit fermé. Lui fait parti de cette génération Presley, du label qui a percé et fait naître toutes les musiques actuelles par la suite. Et vu son âge, je me suis estimé très chanceux de pouvoir encore aller voir cet artiste. Vous aurez peut-être remarqué sa guitare, je n'en avais jamais vu de semblable. Et elle produit un joli son...
Le concert maintenant... En première partie, nous avons eu droit à un groupe orléaniste, M. Le Noir, qui jouait un répertoire de reprises parsemé de quelques chansons à eux. Il est composé d'un chanteur guitariste à la voix bien bluesy, un jeune percussionniste intéressant un bassiste pas mauvais, et un guitariste-harmoniciste que j'ai admiré d'un bout à l'autre de leur partie. De l'harmonica diatonique à chromatique, de l'accompagnement de guitare à la tone bar sur dobro... J'ai beaucoup aimé. Traditionnel, mais efficace. Un petit point noir : continuez à chanter en anglais ou changez les paroles en français...
Puis T-Model Ford. Il est apparu une première fois pendant la première partie, derrière les musiciens, à nous faire un coucou et regarder les gars. On sentait l'usure mais aussi l'amour de l'homme pour le blues. Ensuite, après ce salut et le passage du groupe, il s'installa avec sa guitare bizarre (sur laquelle il y a écrit Taledragger, si un angliciste pouvait me donnait la traduction...), avec dans le coin opposé un batteur. Le rôle du batteur n'est toujours pas bien clair dans mon esprit. En fait, il n'avait rien de préparé, il improvisait des parties sur la musique de Ford. Première chanson, je suis plutôt convaincu. Une très belle technique, une voix génial, un blues très carré, sur les bases, sur les origines. Mais dès la deuxième, je commence à m'inquiéter. Arrive alors une reprise de Robert Johnson, Sweet Home Chicago. Là, je ne reconnais la chanson que grâce aux paroles. Pourquoi ? Parce que la musique n'a toujours pas changé. On croirait que c'est toujours la même chanson depuis le début, sans le changement de paroles. La faut à une technique qui bien qu'admirable empêche la variation, et à un batteur qui lui non plus ne variait pas, pour la bonne raison qu'il ne savait jamais quelle chanson arrivait. Et aussi parce que le rythme était toujours le même.
Je suis un peu sévère là, je sais. Je ne regrette pas d'y être allé (la place à 4€, ça se refuse pas), mais je suis déçu quand même.
Prochaine date, le 16 novembre, avec le concert de Bjorn Berge, dont je vous ai déjà dit le plus grand bien !


J'avais juré que je ne ferais pas ça, mais Sega !


Me lever et sourire en imaginant comment la réveiller le plus mesquinement possible. Râler parce qu'après avoir pris ma douche, elle s'est recouchée et ressemble à une loque. Boire un café avec elle, et qu'elle s'étonne que je commence quand elle a terminé. Partir en cours et prier pour qu'elle me dépose parce qu'il fait trop froid dehors, et puis bon, il est trop tôt pour marcher. Arriver seul dans mon amphi en pensant d'abord à elle avant de saluer mes amis. Se dire que non, mes amis ne sont pas fades, c'est elle qui est trop éclatante. Attendre avec impatience la fin du cours pour la revoir cinq minutes avant le début d'un autre. Marcher en souriant et ne pensant plus à rien d'autre parce que à la fin de cette marche, il y a un trésor. Rire de l'anecdote qui vient de m'arriver parce que je la ferais sourire. Repartir en trainant des pieds. Voir le temps qui passe en rose car chaque minute passée me rapproche des minutes passées avec elle. Retenir toutes les informations qui traînent, qu'elles soient inutiles, drôles, graves, indispensables, pour les lui faire partager. Écouter une musique, retenir le nom pour lui faire entendre. Boire un verre avec elle, et s'étonner qu'elle ait fini son verre en premier. Prendre une route, parce que. Faire une bêtise, juste pour voir ses yeux briller.

Oui, j'ai une vie à moi aussi, mais comment dire... Elle me manque...

jeudi 1 octobre 2009

Des sondages


Coup de gueule.

J'avais dit que j'attendais samedi et le concert. Mais encore une fois, là c'est trop. Nous sommes atteints dans nos sociétés de sondagite aigüe. Mais un jour, il faudra apprendre aux gens à les comprendre, parce qu'ils ne sont pas bien compliqués. Et parce que les journalistes, qui sont censés nous cracher dans le bec ce que nous, pauvres pécheurs, ne pouvons pas comprendre sans mise en perspective, n'ont apparemment pas appris, ou ont oublié ce principe simple du journalisme : la mise en perspective. Et pour un sondage, c'est extraordinairement important.

Dans l'actualité un sondage commandé par France Télévision sur son président semble faire grincer des dents parce qu'il a été payé par nous, pauvres vaches à lait, et parce que la redevance augmente en même temps. Ah ben non, c'est pas pour ça, c'est parce qu'il est favorable au commanditaire ! Pff... Et qui a lu entièrement ce sondage, les questions qui ont été posées et les réponses proposées ? Le but de ce sondage était semble-t-il en premier lieu fait pour savoir si ce président était impartial. Oui, personne n'en a entendu parler de cette question, parce que, qui l'a lu ? Je ne me pencherais pas sur le fait que cela peut être très intéressant pour l'image de l'entreprise, sur sa manière de se développer, sur les directions à prendre. Juste pour dire que non, ce sondage n'est pas inutile. Et qu'il soit favorable ou pas, le sondage s'en fout : il est impartial car ce n'est qu'un outil. Les questions peuvent être partiales, mais là, faut-il encore savoir les lire.

Ah aussi un truc drôle en ce moment. Je ne sais pas si vous avez entendu une publicité sur une solution hydroalcoolique (c'est à la mode en ce moment, si vous saviez le nombre de personne à la fac qui se lavent les mains tout le temps...) qui combat élimine 60% des virus et bactéries. Là encore, cela ne veut rien dire si on ne dit pas la suite de ce chiffre. 60% de quoi ? Si cela élimine 60% de toutes les bactéries et virus présent sur une surface, sans distinction, alors là, on est dans la merde, sachant que la plus grande protection immunitaire du corps humain sont justement les bactéries (ce qui explique pourquoi on interdit de raser avant une opération maintenant, afin de conserver un duvet, ou qui explique que les stations d'épuration épurent l'eau grâce à des bactéries mortelles pourtant). Si c'est 60% des bactéries et virus en général, c'est à dire que si on prend le Vidal, on en sélectionne 60% et on les retire, c'est mensonger. Ben oui, qui a dit que les bacilles de Koch, les tetanos ou les influenza sont compris dedans ? Parce que, avouons-le, tout ça, c'est pour la grippe. Est-ce que l'influenza donc est compris dans ceux-là ? Manque d'information encore, on nous balance des chiffres en nous disant "c'est formidable !", mais on ne nous les explique pas.

Sommes-nous trop bêtes pour comprendre ?