Voilà, je ne pouvais pas rester longtemps sans vous parler de musique. Pour bien commencer, commençons en grand.
Actuellement, deux artistes occupent ma sonothèque quotidienne. A dire vrai, je crois que je n'ai pas écouté à fond un autre musicien que ces deux là depuis bien deux semaines, ce qui pour moi relève soit du miracle, soit de la folie furieuse. Donc, je disions deux artistes. Je crois que le premier d'entre eux, vous l'avez déjà deviné, ce sera un bluesman duquel je suis tombé presque en amour, Björn Berge.
Le premier morceau que j'ai écouté fut Black Jesus. Je vous invite, le temps de lire l'article, à écouter ce morceau. A signaler qu'il est seul sur scène et en studio : il n'y a qu'une seule guitare, la plupart du temps une 12 cordes FatLady (mon rêve, dont il se sert sur cette photo), et un système Ellis à ses pieds dont il se sert pour faire la "batterie". Quand je l'ai entendu, j'ai pensé à un vieux bluesman trainant de bar en bar, fumant clope sur clope... Non, un jeune homme de (à l'époque) 35 ans, timide à souhait, simple.
Tout a commencé il y a cinq ans, alors que j'étais un jeune imbécile qui ne jurait que par Metallica, Damien Saez, Marylin Manson et consorts. Mon frère m'a fait découvrir une musique un brin différente. Lui n'était pas un fanatique de blues, mais il commençait la guitare et a découvert ce guitariste de génie, il me demandait mon avis. Et là, je n'ai qu'une expression en tête : sur le cul. Je n'ai pas décroché YouTube et autres sites avant d'avoir l'idée de visiter son site, puis d'acheter immédiatement son dernier album. Et quand je l'ai reçu, sur le cul. C'était encore meilleur. Depuis mes premières écoutes de Black Jesus (une reprise d'un groupe de rap d'ailleurs...), Minutes ou Trains, j'écoute les autres en comparant systèmatiquement (bon, d'accord, là j'exagère, je reste beaucoup plus attiré par Son House, Robert Johnson).
Depuis ce temps, l'homme des cavernes (imaginez un type de 1m95, les cheveux longs, des bagues aux doigts, la barbe mal taillée, qui vous fixe d'un oeil mauvais) s'est coiffé ! Je veux dire par là qu'il s'est calmé, limite à me dire que c'était mieux avant. Mais le bluesman ne se dévalue pas, il évolue. J'ai écouté depuis la découverte ses premiers album avec Jan Flaaten, un harmoniciste du tonnerre, et franchement, ça ne ressemble pas à St Slide, mais alors pas du tout, et c'est tout aussi bon. Seul l'album I'm the Antipop peche un peu au final.
J'ai été le voir en concert à L'Européen, à Paris, il y a un an et demi, et je peux vous l'assurer : le Björn se déguste en album, mais se savoure en live. J'en ai vu des concerts, et je crois que celui-ci reste le meilleur de ma courte vie : un guitariste complet, qui nous joue son blues, du blues de Johnson, une reprise hilarante de Chuck Berry, puis enchaîne sur du Red Hot, je n'en connais pas beaucoup...
Un nouvel album vient de sortir, Fretwork. Déjà, le nom en dit long. Il paraît qu'il est moins emprunté, beaucoup plus sobre, et avec des ballades (ce qui commençait à transparaitre dans son Live in Europe). Je ne pourrais dire, je ne l'ai pas encore écouté. A la vérité, il passe dans un club de jazz à Paris au mois de novembre. Et je vais me forcer à ne pas l'écouter d'ici là pour me laisser entraîner dans ce que je pense sera une magnifique surprise...
Je veux aller au concert avec toi... ;)
RépondreSupprimerj'aime! (et découvert grâce à toi...) : merci!
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