jeudi 17 décembre 2009

Lyre (Introduction)

Une pause dans mes idées, les rafraîchir. Il y a maintenant un commencement après le néant. Mais que fut le passé, et quel est le néant ? Peut-on revenir de tout ? Tout fut détruit, qu'est-ce que tout, qui est tout ? Les envies deviennent claires et l'envie de vivre devient la plus belle des aventures et le plus beau des sentiments ; des jours sans bouger, des jours sans idées : et si après ce temps, le cœur se refermait, et si, et si... On peut trouver des cycles dans toute histoire. La mienne vit de ses quartiers au complet, ses cinq quarts désordonnés.

Un été indien marqua ce début d'automne. Ce redoux fut bien plus qu'une simple parenthèse et réchauffa de telle manière la suite du temps que nous n'avons pas senti l'hiver et le printemps nous berça. Une tendre découverte sous une neige enchanteresse, sous un flot arc-en-ciel - « sous », là était peut-être le problème. Mais petit à petit, l'or pointait à l'horizon, et un soleil créa l'été de nos envies, si ce n'est l'envie tout court. Un été à la hauteur d'un sorcier... Mais justement, sorcier et méditatif, nos aventures nous ont conduit sur un chemin magique qui replongea les feuilles dans les rivières après les avoir décrochés de nos arbres chéris. Peu importait le temps, nous préférions regarder cette pluie d'or et de rouille tout au long de nos chemins plutôt que de sentir le vent qui gelait petit à petit nos pauvres cœurs rabougris. Avaient-ils toujours été d'aussi petites tailles ? Quelle question ! Il était si évident que nous les avions fait exploser jusqu'à les écarteler dans notre poitrine, jusqu'à ce qu'ils transpercent nos ardeurs et détruisent finalement les rares éclaircies d'un long hiver qui n'a cessé de ne plus vouloir s'achever.

mercredi 16 décembre 2009

Dépêche

Je suis sidéré... C'est par
Pas sidéré par la conclusion. Sidéré par tout le foin, toutes les conséquences. Tout ça pour ça. Et j'ai envie de définitivement dire : honte. Entre la décision qui est maintenant encore plus incompréhensible, et d'autres affaires, j'ai honte d'avoir voté un jour pour ces gens. Mister, si tu te présentes, tu as ma voix...

dimanche 6 décembre 2009

Paolo's Back !


Deux semaines et chambardement général ! Le voyageur asymptotique s'est perdu en chemin, mais pas sûr que quelqu'un puisse encore l'oublier. Le bonheur s'inscrit dans les yeux : les mieux sont striés !

Je me trimballais il y a quelques temps dans les rues de la ville. Il y avait des musiciens en train de se congeler les doigts pour essayer de plaire aux passants. Ou de congeler les passants pour essayer de plaire à leurs doigts, c'est selon. N'empêche qu'ils jouaient une de mes chansons préférées : Plug In Baby. Si vous connaissez la chanson, c'est un riff comme on n'en fait plus qui en fait toute la beauté (et la puissance du chanteur comme d'hab). Mais si je vous disais que les musiciens en questions étaient un trompettiste, un accordéoniste et un tambour ? Eh ben... J'ai fui.

Oui, c'est inintéressant hein ? Bon... Sinon, dans les mêmes rues, j'ai croisé un homme que je n'avais pas revu depuis des années. C'est un type qui a une philosophie toute particulière : on verra. Alors ce n'est ni du fatalisme ni de la fainéantise (et pourtant, j'en suis apôtre). C''est une manière de voir les choses : on apprécie toujours plus les choses dans l'urgence. Je lui demande comment il allait, il me répond qu'il va au tribunal pour divorcer. Ah. La gaffe... Et me propose de l'accompagner... Devant mon refus poli (vous comprenez, je dois aller bosser), il me montre un sac de sport dans son dos et me l'ouvre. A l'intérieur, une trompette. La curiosité prend le pas sur le soi-disant boulot, et je l'accompagne. Je me demande ce qu'il veut faire, tout en sachant que j'entrerais effectivement dans ce qui ressemble plus à une administration qu'un tribunal, mais pas dans le bureau du juge. Puis, nous recroisons les musiciens, qui nous disent bonjour et rangent leurs instruments. Hum...

Vous raconterais-je la suite ? Rien n'est moins sûr... Aller, je vous l'avoue, pour une raison très simple : en fait, il me faisait marcher, il ne divorçait pas. Il allait jouer avec les musiciens précédents. Qui était-il ? Je ne me rappelle plus de leur nom, mais c'est un groupe connu qui joue dans la rue de temps à autre, toujours à éprouver leur musique.

Enfin bref, tout ça pour vous dire : quand vous entendez de la musique dans la rue, que vous aimez, arrêtez-vous, donnez si vous voulez. Ils ne sont pas forcèment là pour la manche, mais peut-être juste pour le plaisir de voir des gens enchantés...