jeudi 17 décembre 2009

Lyre (Introduction)

Une pause dans mes idées, les rafraîchir. Il y a maintenant un commencement après le néant. Mais que fut le passé, et quel est le néant ? Peut-on revenir de tout ? Tout fut détruit, qu'est-ce que tout, qui est tout ? Les envies deviennent claires et l'envie de vivre devient la plus belle des aventures et le plus beau des sentiments ; des jours sans bouger, des jours sans idées : et si après ce temps, le cœur se refermait, et si, et si... On peut trouver des cycles dans toute histoire. La mienne vit de ses quartiers au complet, ses cinq quarts désordonnés.

Un été indien marqua ce début d'automne. Ce redoux fut bien plus qu'une simple parenthèse et réchauffa de telle manière la suite du temps que nous n'avons pas senti l'hiver et le printemps nous berça. Une tendre découverte sous une neige enchanteresse, sous un flot arc-en-ciel - « sous », là était peut-être le problème. Mais petit à petit, l'or pointait à l'horizon, et un soleil créa l'été de nos envies, si ce n'est l'envie tout court. Un été à la hauteur d'un sorcier... Mais justement, sorcier et méditatif, nos aventures nous ont conduit sur un chemin magique qui replongea les feuilles dans les rivières après les avoir décrochés de nos arbres chéris. Peu importait le temps, nous préférions regarder cette pluie d'or et de rouille tout au long de nos chemins plutôt que de sentir le vent qui gelait petit à petit nos pauvres cœurs rabougris. Avaient-ils toujours été d'aussi petites tailles ? Quelle question ! Il était si évident que nous les avions fait exploser jusqu'à les écarteler dans notre poitrine, jusqu'à ce qu'ils transpercent nos ardeurs et détruisent finalement les rares éclaircies d'un long hiver qui n'a cessé de ne plus vouloir s'achever.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire