mercredi 30 septembre 2009

Mary & Max


Il me restait deux tickets de cinéma. Oui, un sacré bout de temps qu'ils trainaient dans mon portefeuille lorsque je me suis rendu compte qu'ils avaient une date de péremption. Oui, des tickets, ça peut se périmer... Donc il m'a fallu d'urgence trouver des films à voir. Au concert de La Rue Ketanou, le chanteur avait dit quelque chose qui s'ancre : quand vous allez voir un spectacle, optez pour une affiche qui vous plaît, un nom qui vous frappe, une musique qui vous inspire, mais ne soyez pas des moutons. Prenant mon courage à deux mains, j'ai choisi au hasard dans la liste des films aux Carmes... And the winner is Mary&Max !

Juste avant de partir, j'avais quand même lu un petit synopsis et regardé l'affiche. L'histoire d'un homme non réceptif à la vie et d'un enfant en débordant, j'ai tout de suite pensé à Up, et j'ai eu vraiment très peur d'être déçu. En fait, il ne faut jamais comparer, c'est le mal ; la comparaison est idiote. Pour l'histoire, c'est une petite fille australienne qui un jour se demande comment naissent les enfants aux États-Unis et qui écrit à un habitant de New-York choisi au hasard pour lui poser sa question. L'homme en question s'avèrera être un névrosé d'une quarantaine d'années. Une relation épistolaire se nouera alors et rythmera la vie des deux protagonistes. A noter que la fille est doublée par Toni Collette et l'homme par Philip Seymour Hoffman (je ne sais pas pour les voix françaises, et cela ne m'intéresse pas).
Première chose à dire : je me répète, mais ce n'est pas parce qu'un film est d'animation qu'il est pour les enfants et exclusivement pour eux. Dans ce cas précis, je vous déconseille les enfants : c'est glauque, sombre, et franchement pas à la portée d'enfants. Deuxième chose : ce n'est pas parce qu'un film est d'animation que c'est une comédie. Bon, pour le coup, c'est très drôle même si l'on sent le drame à beaucoup de moment. Dans ce film on est ému, hilare, outré, colérique, triste. Et heureux. Il paraît que l'histoire est basée sur une histoire vraie (c'est vendeur). Il parait aussi qu'il y a un directeur de la photographie dans ce film... Pourquoi pas, mais pas vu (et pourtant, vous devriez savoir que je fais très attention à la photographie dans un film). Je regrette aussi le côté un peu scato de temps à autres, heureusement c'est rare et marginal et ne pollue pas le film. Voilà pour les reproches que j'ai à faire.
Du côté des qualités, alors là, on est servi. Tout d'abord l'animation, exceptionnelle, à mi-chemin entre Wallace&Gromit et un Pixar. Ensuite l'émotion dégagée, certes pas au niveau de Up, mais quand même. La diction des acteurs. Les moments drôles (que je n'appellerais pas gags parce que ce n'en sont pas) sont toujours présent, même dans les moments les plus tristes (les phrases sur les pierres tombales par exemple). En fait, pour tout dire, tout moment triste est accompagné soit d'une touche comique, soit d'une touche de bonheur pur (je ne vous raconte pas la scène finale, mais je crois qu'elle illustre complètement le film). Tarantino dit qu'un bon film, c'est un film que l'on peut comprendre sans bande-son ni voix. Je crois que cet objectif est réalisé. Enfin la musique : une bande-originale faite de très grands morceaux classique qui s'articule bien aux émotions ressentis. Et des références à gogo (sans entrer dans le détail, j'ai vraiment aimé la référence à Jerry Lewis dans son gag de la machine à écrire !)

Voilà, si avec ça vous n'avez pas envie d'aller le voir, pendez-vous ! Je ne lui mettrais pas une note maximale, mais un 8/10 lui irait bien... Prochain article : le concert de T-Model Jones !

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