jeudi 8 octobre 2009

District 9


 Cela fait plusieurs semaines que plusieurs de mes amis me disent d'aller voir ce film. Je n'étais pas trop pour, mais le producteur a fini par me convaincre. Avouez que une production de Peter Jackson, ça a de la gueule ! J'avais prévu de voir The Informant ou bien Thirst, mais le premier par manque de temps, et le deuxième par manque d'argent, je ne pouvais pas. Toujours prévoyant, je suis allé cherché des places de cinéma il y a quelques semaines dans l'idée d'aller voir quelque chose. Je n'en savais alors rien, mais Disctrict 9 allait être ce choix. Ensuite, divers éléments se sont superposés. Paolo est revenu écrire beaucoup, beaucoup, beaucoup ; j'ai une otite qui m'a empêché de bouger ce matin ; j'ai pris un peu trop de... destressant ce midi ; ... Tant d'éléments que aller au cinéma fut la seule chose à faire pour démonotiser ma journée. Pourquoi je parle autant du choix ? Autant le dire tout de suite, c'est parce que je n'ai pas grand chose à dire sur le film.
Pour moi, Peter Jackson, c'est avant tout le producteur scénariste de The Frighteners, et surtout, le producteur de Lord of Rings et King Kong. Producteur, parce que ses choix d'emplois dans les différents rayons de films sont tout simplement géniaux. Et ses choix de photographie en particulier. Je crois que sur ce point, le troisième volet du Seigneur est le plus parfait des films question photo.
District 9 donc, est un film avec un scénario qui pourrait se révéler intéressant. Résultat, il n'est qu'un énième film sur l'intolérance, et de ce côté, on a déjà largement fait mieux. En fait, il veut jongler entre le film qui fait réfléchir et le film d'action. Pour la réflexion sur le sujet, je vous recommande Valse avec Bachir, et pour l'action, on a l'embarras du choix. La réalisation n'est pas si nulle par moment. Il faudrait seulement dire au réalisateur d'hésiter entre docu-fiction et fiction. Les éclaboussures sur la caméra, c'est certes bien quand on fait du pseudo-documentaire, mais quand on est dans des phases de pur cinéma, c'est ridicule. Au moins, Rec utilisait la caméra d'une manière tout à fait intelligente question éclaboussure et parti-pris. Les acteurs... Ou plutôt l'acteur sur qui tout repose... Qu'en dire ? Transparent ? Son personnage aurait pu être intéressant à développer. Certes, le film se passe sur 75 heures. Mais vous ne me convaincrez pas sur le fait qu'on aurait pu lui donner une personnalité. D'accord, le but est que ce soit un homme banal pris dans des tourments peu anodins. De ce point de vu, Gérard Jugnot fait mieux dans Une Époque Formidable. Les autres acteurs sont encore plus insignifiants. Les dialogues ont été écrit par un stagiaire, j'en suis persuadé. En fait, c'est là que l'on sent le côté film d'action : pas de dialogue sans naïveté. A aucun moment nous n'avons un discours intelligent voire même simplement intéressant. Et là où je suis le plus déçu : la photographie. Sorti de la première vue de Johanesburg, que n'importe quel touriste aurait pu faire, il n'y a plus que des décors fermés avec des limites et sans rien d'autres. Oui nous sommes dans un bidonville. Et alors ? On ne peut pas montrer l'horreur d'un bidonville autrement que par le cloisonnement ? J'attache vraiment beaucoup d'importance à ce point, et de la part d'une production Jackson, j'en attendais vraiment beaucoup, beaucoup plus... Je ne parlerais même pas de la fin.
Bref, vous l'aurez compris, je suis déçu, vraiment très déçu. Mais pas au point où je ne voudrais même pas me faire un second avis. Je suis tranché dans mes opinions, mais sur ce film, j'attends du recul, qu'on me donne des clés sur la virtuosité. Donc un petit 4/10 sera suffisant. Pas un navet, pas un film d'action nul, pas une atrocité... Juste un film inintéressant, que l'on peut regarder si l'on veut passer le temps devant la télé sans trop réfléchir. Ah oui, parce que le voir au cinéma ou à la télé, je ne vois pas de différence. Voilà ! (oui, je sais, je suis un monstre :D)

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